Description du pied bot
Le pied bot est l’une des principales malformations congénitales qui ne présentent aucun risque pour le bébé. Le pied bot est lié à la déviation de l’axe d’un pied ou des deux pieds. Cette déviation, qui aboutit à un pied bot, est la conséquence de la rétractation de muscles et de tendons à laquelle s’associent souvent des déformations osseuses. La principale conséquence, c’est que l’appui du pied au sol n’est plus satisfaisant.
Il est important de préciser qu’il n’existe pas qu’un pied bot, mais plusieurs types de pieds bots qui sont classifiés en fonction de l’inclinaison du pied. Il est à noter que les différentes formes de pieds bots peuvent être associées (pied bot varus équin, pied bot talus valgus…).
Les différents types de pieds bots
- Pied bot équin : extension forcée du pied et positionnement du pied au sol sur l’extrémité antérieure
- Pied bot talus : flexion forcée du pied sur la jambe et positionnement du pied au sol sur le talon
- Pied bot varus : déviation du pied, plante du pied en dedans et positionnement du pied sur le bord externe
- Pied bot valgus : déviation du pied, plante du pied en dehors et positionnement du pied au sol sur le bord interne.
Les causes du pied bot
Considéré comme une malformation congénitale, le pied bot survient dans la plupart des cas pendant la grossesse. Cette malformation toucherait 1 bébé sur 1000, le tiers d’entre eux étant atteint aux deux pieds.
Le processus naturel qui prévoit qu’au cours du développement foetal les pieds sont d’abord repliés vers l’intérieur puis se déploient naturellement est parfois entravé par un mauvais positionnement du bébé ou par un tendon d’Achille trop court. La conséquence c’est que les pieds ne trouvent pas leur emplacement normal.
La piste génétique
Depuis quelques années, le caractère génétique de cette malformation congénitale est largement évoqué puisqu’il n’est pas rare que plusieurs membres d’une même famille soient touchés à la naissance par cette anomalie orthopédique.
En outre, le fait que 70% des enfants touchés par le pied bot soient des garçons reste à ce jour inexpliqué.
Le diagnostic du pied bot
Le pied bot peut être détecté grâce aux échographies de suivi de grossesse et la malformation apparaît dans tous les cas à la naissance. L’examen clinique de l’enfant qui est pratiqué permet de déterminer le type de pied bot et son degré de sévérité.
Une radiographie peut apporter un supplément de précision qui peut orienter la façon de prendre en charge la malformation.
Traitement du pied bot
Idéalement, la prise en charge de la malformation doit être mise en oeuvre le plus tôt possible puisque les nouveau-nés possèdent une malléabilité qui peut faire la différence. Les soins orthopédiques peuvent s’appuyer sur plusieurs options thérapeutiques.
La méthode fonctionnelle (ou « french method »)
La méthode fonctionnelle s’appuie sur des séances quotidiennes de kinésithérapie qui visent à redresser le pied progressivement et manuellement dès la naissance. La méthode fonctionnelle associe des manipulations quotidiennes passives et actives à une immobilisation par des bandages adhésifs et des plaquettes. Ainsi, entre les séances de manipulation, le pied est fixé sur une plaquette par un système de bandes adhésives et il est maintenu dans des attelles cruro-pédieuses.
La méthode fonctionnelle est un traitement délicat et contraignant, car il est quotidien. Il nécessite en outre l’intervention d’un kinésithérapeute spécialisé dans la mobilisation des pieds bots varus équins.
Méthode de Ponseti
La méthode de Ponseti consiste à poser un plâtre sur la jambe et le pied de l’enfant. Selon la méthode Ponseti, le plâtre est changé régulièrement et aide à dévier le pied jusqu’à retrouver un alignement normal. À l’issue de la pose de plâtres, le port d’une attelle spécifique (l’attelle de Ponseti-Mitchell) est nécessaire. L’attelle de Ponseti-Mitchell est le plus souvent portée de différentes façons jusqu’aux cinq ans de l’enfant.
Traitement chirurgical
En cas d’échec des méthodes précédemment décrites et si les anomalies osseuses persistent, il peut être nécessaire d’effectuer une opération chirurgicale.
Les solutions de podo-orthésie de Breizh Podo pour le pied bot
Les orthèses plantaires (semelles orthopédiques) ont pour fonction principale de soutenir les arches du pied pour soulager les hyper-appuis plantaires. Un varus (déviation en dedans) ou un valgus (déviation en dehors) réductible peuvent être corrigés par des biseaux.
Il est possible d’adapter la hauteur du talon afin de compenser l’extension forcée du pied en équin. L’ajout d’une barre rétro capitale (BRC) ou d’un dôme est une solution que nous maitrisons pour soulager les zones d’hyper-appuis des têtes métatarsiennes. Une semelle en bateau peut participer à améliorer le déroulement du pas. Une semelle coque peut amplifier le soutient latéral (interne ou externe).
Fabrication des semelles orthopédiques (orthèses plantaires)
L’empreinte du patient est réalisée en 3D, puis elle est scannée. Des corrections sont alors apportées à l’empreinte, ce qui détermine la forme et les éléments de correction à apporter à la semelle. Le projet de semelle est alors transmis à notre fraiseuse numérique, qui, sous le contrôle de notre atelier, reproduit très précisément le projet de semelle en découpant un bloc d’EVA (ethel vinyl acétate, qui est un matériau synthétique qui s’apparente à une mousse). L’atelier prend alors en charge les finitions de la semelle. La semelle est ajustée au gabarit. La dernière étape est celle du recouvrement, qui consiste à encoller une semelle de propreté en tissu absorbant.
Toutes ces solutions d’orthèses plantaires sont conçues par notre podo-orthésiste et fabriquées sur mesure par notre atelier avec des matières comme l’EVA ou le polyuréthane.
Il est possible d’avoir recours à des chaussures orthopédiques parce que cette solution est celle qui va permettre d’apporter les volumes supérieurs qui sont nécessaires dans certains cas de déformation du pied. Nos chaussures s’adaptent à des pieds et à des orthèses plantaires (semelles orthopédiques) qui nécessitent d’intégrer plus d’éléments, plus de correction et plus de soutien. Des contreforts placés à l’arrière de la chaussure peuvent aider à stabiliser le talon, donc la cheville et toute la jambe.
Les chaussures orthopédiques à usage prolongé (Chup) devront apporter les volumes suffisants, notamment au niveau des orteils. Des contreforts placés à l’arrière de la chaussure peuvent aider à stabiliser le talon. Nos chaussures permettent de compléter les orthèses plantaires (semelles). Les Chup sont des chaussures de série que nous proposons en fabrication cuir, de la taille 17 au 24.
Nos chaussures orthopédiques sur mesure et nos semelles orthopédiques (orthèses plantaires) ne sont pas des produits de série, elles sont fabriquées sur mesure pour chaque patient, dans notre atelier de Quimper. Nos chaussures ne sont donc pas immédiatement disponibles, car par définition, nous n’avons pas de stock avec des modèles produits à l‘avance.