En 2011, Luc Sieurin, notre podo-orthésiste diplômé d’État, découvre le système ATOP dans le cadre de sa pratique sportive. Ce système de molettes micrométriques lui permet de réaliser le serrage de ses chaussures de vélo. « J’ai apprécié l’effet de maintien, la précision et la rapidité de ce système de ‘’laçage’’ », explique Luc. En 2012, notre professionnel croise un fabricant lors des journées de l’appareillage du pied à Clermont-Ferrand, « mais il voulait fabriquer la totalité de la chaussure ».
En 2015, Breizh Podo trouve un fournisseur qui est en capacité de l’alimenter en systèmes de fermeture ATOP . Il faut désormais convaincre les patients et les prescripteurs de ce que peut apporter cette solution innovante. « Au départ, j’ai senti beaucoup de réticence dans le milieu pro. On me disait que c’était compliqué à mettre en place, voire que ça ne marcherait pas. Les questions de la réparation, de l’usure et de la tenue revenaient souvent. De mon côté, j’avais déjà plusieurs années de pratique de l’ATOP qui me démontraient que ça marchait parfaitement et que c’était fiable. »
Luc fabrique une première paire de chaussures de « démonstration » et se met d’accord avec un patient pour un test en octobre 2015. Notre podologue s’engage à refaire les chaussures si le système ATOP ne convient pas.
D’autres patients se laissent convaincre et vient alors le temps des expérimentations : « J’ai testé des usages un peu différents, sur des hémiplégiques, avec des problématiques d’adduction de l’avant-pied, lorsque celui-ci tourne vers l’intérieur. On ne pouvait pas contrôler ce mouvement et on a installé une sorte de hauban pour contenir le mouvement avec une possibilité de réglage très fin. On n’aurait pas pu faire ça avec un cuir. Le cuir se détend, il travaille, on ne peut pas le régler tous les jours. Ma proposition a rapidement été efficace. Il a quand même fallu réfléchir à certaines problématiques pour s’adapter à des situations inédites, comme les cas où les câbles ATOP se croisaient. »
En juin 2016, une patiente permet à Luc Sieurin de découvrir un usage qu’il n’avait pas imaginé : « Elle m’a démontré d’elle-même qu’elle pouvait lacer ses chaussures en utilisant la roue de l’ATOP avec ses pieds. Pas besoin de se baisser et d’utiliser ses mains pour le laçage. » (Voir vidéo ci-dessous).
L’usage dépasse ainsi les possibilités prévues lors de la conception et démontre que cette solution innovante a encore un potentiel inexploité.
« Les lacets peuvent être trop compliqués dans certains cas. Le velcro, en cas de problème d’œdème, ça peut s’avérer compliqué. L’ATOP permet un réglage adapté, y compris en cas de difficultés motrices », reprend Luc.
Dans son cabinet et dans nos ateliers, notre podo-orthésiste poursuit toujours ses réflexions. Quelques années après ses premières expérimentations, il pense plus que jamais que le système ATOP peut encore offrir des solutions inédites, adaptées et innovantes. « Il y a encore des choses à trouver avec ce système, comme de passer des câbles dans les chaussures ou de régler certaines choses, comme le relevé du bout du pied. »
À suivre, 2 vidéos qui présentent une même patiente, d’abord avec ses chaussures orthopédiques simples, puis avec des chaussures que nous avons développées pour elle avec un système de réglage ATOP. Vous pouvez constater À quel point sa marche est facilitée.